| Slovénie
Le château de Predjama.
La Slovénie est un État d'Europe centrale. Elle est membre de l'Union européenne depuis le 1er mai 2004. La Slovénie est entourée par la mer Adriatique, l'Italie, l'Autriche, la Hongrie et la Croatie.
Ljubljana
Littérature
Les premiers textes connus en langue slovčne sont les Feuillets de Freising (Brižinski spomeniki), écrits entre 972 et 1039 pour des besoins d’évangélisation. La langue est alors utilisée par les couches les plus basses de la société (męme si les bourgeois et la petite noblesse la connaissaient), ainsi que par le clergé. Avec le luthéranisme, le slovčne entame sa carričre de langue littéraire. Les idées de la Réforme se répandent bien en Slovénie. On doit mentionner Primož Trubar (1508-1586), qui, imprégné des idées nouvelles, hésite toutefois ŕ rompre avec Rome. Ses pręches en slovčne dans la cathédrale de Ljubljana attirent les foules. En 1550, les deux premiers livres en slovčne paraissent, dont un Catéchisme en langue slovčne. En 1555, paraît l’Evangile selon saint Matthieu, et en 1582, le Nouveau Testament. L’śuvre de Trubar est prolongée par Jurij Dalmatin (1547-1589) et Adam Bohorič (1520-1600). Dalmatin traduit l’intégralité de la Bible en slovčne : cette traduction est considérée pendant longtemps comme le modčle du slovčne littéraire, et utilisée par les prętres catholiques sur autorisation du Pape. Bohorič est l’auteur de la premičre grammaire slovčne.
En dehors de la publication de livres utilitaires, le XVIIIe sičcle marque les premičres publications de poésie, dirigées par le pčre Janez Damascen (pseudonyme de Felix Dev, 1732-1786).
Au tournant du sičcle, un cercle savant se forme autour du baron Zois (1747-1819), né de pčre italien et de mčre slovčne, protecteur de nombreux artistes, il tient une sorte de salon dans son hôtel particulier. Cette époque, marquée par le baron Zois, vit aussi l’émergence du théâtre et le prolongement des śuvres historiques de Valvasor (1641-1693), notamment en la personne de Linhart (1756-1835), auteur d’adaptation de pičces allemandes, et d’un ouvrage historique. Parallčlement, un certain nombre de personnalités, dont Vodnik (1758-1819), s’efforcent de planifier la langue, en écrivant des manuels.
Au début du XIXe sičcle paraissent de nombreuses grammaires, mais aussi des publications diverses (livres de cuisine, manuels d’obstétrique, etc.) La grammaire de Kopitar (1780-1844), un grand philologue, est la premičre grammaire moderne. Kopitar fait créer une chaire de langues slaves ŕ l’université de Vienne (1849). On crée aussi des chaires de slovčne dans les lycées.
Le début du XIXe sičcle est marqué par Matija Čop (1797-1835) (grand érudit), Vodnik (1758-1819) (jeune prętre, auteur de nombreux počmes, dont une Ode ŕ Napoléon), et surtout France Prešeren (1800-1849). Prešeren est considéré comme le plus grand počte slovčne. Issu d’une famille paysanne de Carniole, il fait son droit ŕ Vienne, et devient clerc de notaire. Empruntant des formes poétiques dans toutes les époques et tous les pays, il adapte "la poésie slovčne [aux] formes les plus exigeantes et les plus pures de la poésie occidentale". Auteur d’élégies, de počmes amoureux désespérés, de počmes épiques, et d’adaptations de chants populaires, il contribue ŕ donner aux Slovčnes une vraie langue littéraire.
La seconde moitié du XIXe donne ŕ la langue slovčne ses premičres śuvres marquantes en prose. On peut citer notamment J. Cigler (1792-1869), auteur d’un récit picaresque : La Chance dans le malheur (Sreča v nesreči) ; Janez Trdina (1830-1905) ; M. Valjavec (1831-1897) ; L. Svetec (1826-1921). De nombreuses revues paraissent ŕ cette époque et contribuent au développement de la langue et de la littérature slovčne.
Le roman paysan allemand s’implante en Slovénie avec un auteur marquant et un peu particulier, Fran Levstik (1831-1887). Auteur de Martin Krpan, il est aussi un grand défenseur de la langue slovčne. Les revues Slavija (Klagenfurt) et Vaje (Ljubljana) sont un vivier d’écrivains et de počtes, dont Simon Jenko (1835-1869), auteur de počmes sur les thčmes de la nature, l’amour et la mélancolie, mais aussi plus politiques, il est surnommé le "Heine slovčne" ; Fran Erjavec (1834-1887), auteur de romans populaires ; J. Menciger (1838-1912) ; Josip Jurčič (1844-1881), auteur de romans historiques et paysans, dont le grand succčs Le Janissaire slovčne (Jurij Kozjak) ; Ivan Tavčar (1851-1923), auteur de nombreux romans et nouvelles, et aussi député et maire de Ljubljana ; Janko Kersnik (1852-1897), auteur de romans bourgeois et paysans ; Josip Stritar (1836-1923), grand écrivain, il est surtout connu pour ses analyses littéraires ; Simon Gregorčič (1844-1906), excellent počte ; Anton Aškerc (1856-1912), počte paysan et folkloriste.
Les auteurs du groupe "moderna" sont Ivan Cankar (1876-1918) est considéré comme le plus grand écrivain slovčne. Né ŕ Vrhnika (sud de Ljubljana), il publie des poésies dans le style décadent dčs 1899. Influencé par son époque, il vit ŕ Vienne et Ljubljana, se consacrant uniquement ŕ la littérature. A partir de 1907, il prend une part active ŕ la vie politique. Auteur complet, il excelle dans la poésie, le roman, la nouvelle, le théâtre. Oton Župančič (1878-1949), contrairement ŕ Cankar, est un počte de l’harmonie, de l’espérance et la lumičre. Directeur du théâtre de Ljubljana et conservateur aux archives, il est influencé entre autres par le symbolisme, et appelle męme, dans la fin de sa vie, ŕ la lutte contre les nazis : "Connais-tu, počte, ton devoir ?" (Veš, poet, svoj dolg ?). Dragotin Kette (1876-1899) et J. M. Aleksandrov (1879-1901) sont deux "počtes maudits" remarquables.
Les auteurs du réalisme, qui cherchent tous ŕ s'écarter de l'influence de la moderna : Vida Jeraj (1875-1932) ; C. Golar (1879-1965) ; M. Pugelj (1883-1929) ; F. Milčinski (1867-1932) ; L. Kraigher (1877-1959).
Quelques auteurs chrétiens progressistes : Finžgar (1883-1952), prętre originaire de Carniole, auteur de romans dans la veine de ceux du polonais Sienkiewicz, toujours trčs appréciés aujourd’hui. Meško (1874-1964), auteur notamment de récits jeunesse. Izidor Cankar (1896-1958), cousin de Ivan Cankar, il dirigea Dom in svet, une importante revue culturelle. Ivan Pregelj, (1883-1952), auteur de la région triestine.
S. Kosovel (1904-1926) est le principal représentant de l’expressionnisme. Originaire du Karst, il est mort trčs jeune, et les traductions en italien et français contribuent ŕ le faire connaître ŕ l’étranger. D’autres auteurs, comme Podbevšek (1898-1981), Jarc (1900-1942) ou Seliškar (1900-1969), cherchent des formes nouvelles dans l’expressionnisme ou le futurisme.
Dčs les années 1930, et encore plus aprčs la guerre et la victoire de Tito, se développe le mouvement du réalisme social et socialiste, avec entre autres Miško Kranjec (1908-1983) ; Prežihov Voranc (1893-1950), de son vrai nom Lovro Kuhar, enfant chéri du régime communiste ; Ciril Kosmač (1910-1980), natif de la région triestine, est attentif aux problčmes sociaux et nationaux ; Ivan Potrč (1913-1993), communiste et militant de la premičre heure ; A. Ingolič (1907-1992). Quelques auteurs s’éloignent des courants dominants, en se tournant vers le roman historique, comme Vladimir Bartol (1903-1967), ou psychologique comme S. Grum (1901-1949).
Pendant la guerre, des éditions clandestines de počtes-partisans existčrent. On peut citer Matej Bor (pseudonyme de Vladimir Pavšič (1912-1993) ; Karel Destovnik (ou Kajuh, 1922-1944) ; France Balantič (1921-1943), résistant mais anticommuniste ; Edvard Kocbek (1904-1981).
Parmi les počtes modernes, les figures essentielles sont : Janez Menart (1929-2004) ; Ciril Zlobec (1925-) ; Ivan Minatti (1924-) ; Gregor Strniša (1930-1987) ; Veno Taufer (1933-) ; Tomaž Šalamun (1941-) ; S. Makarovič (1939-) ; M. Dekleva (1946-) ; M. Jesih (1950-) ; E. Fritz (1940-) ; Boris A. Novak (1953-). Certains vivent en Autriche et en Italie, comme Kokot, Smole, Kravos. La poésie slovčne demeure d’une trčs grande vitalité, avec un nombre de revues et de publications importantes compte tenu du petit nombre d’habitants.
Dans les années 1960, les prosateurs se détachent progressivement du réalisme social imposé par le régime, par l’apport de thčmes nouveaux, d’une nouvelle vision de l’Homme, voire d’une poursuite de la tradition d’avant-guerre : Zdravko Slamnik (1932-1992) ; Lozje Kovačič (1928-) ; Andrej Hieng (1925-) ; Alojz Rebula (1924-) ; Boris Pahor (1913-), triestin, résistant interné par les nazis, traduit dans de nombreuses langues, il jouit d’une renommée internationale. Parmi les expatriés, on peut citer K. Mauser (1918-1977), vivant en Argentine. Chez les Slovčnes d’Autriche, le principal auteur est Florjan Lipuš (1937-).
Dans les années 1970, une nouvelle génération émerge, avec en tęte Drago Jančar (1948-) ; dont "la maîtrise de la langue et l’intensité dramatique placent l’śuvre de Jančar au premier rang de la littérature slovčne d’aujourd’hui". Sont aussi notables : Rudi Šeligo (1935-2004) ; S. Vuga ; A. Capuder, Franček Rudolf (1944-), etc.
La littérature slovčne se compose également de nombreuses śuvres critiques. Certains écrivains ont réalisé des traductions de grandes śuvres étrangčres en slovčnes (Gradnik pour Dante et Tagore ; Klopčič pour Heine et Lermontov, etc.). Aujourd’hui, cette tradition se poursuit (Lorca par Udovič, Camőes par Capuder).
A signaler aujourd'hui la présence en France de Brina Svit, dont la premičre partie de l'oeuvre est en slovčne, sa langue natale, et la seconde en français.
Friches, lieux culturels festifs
Metelkova, (friche, Ljubljana) PEKARNA (friche, Maribor) KUD FRANCE PREŠEREN (Ljubljana)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Slov%C3%A9nie
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